LE MYSTERE de MOHENJO-DARO

Civilisation de la vallée de l’Indus
Le mystère de Mohenjo-Daro

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Mohenjo-Daro : vue générale











Ce site constitue un véritable mystère, affirment les archéologues, qui auraient juré, avant la découverte de Mohenjo-Daro, qu’aucune véritable civilisation n’avait pu exister dans la vallée de l’Indus, au Pakistan, il y a environ 4 500 ans.
Depuis 1921, une succession de découvertes dont la cité d’Harappa puis celle de Mohenjo-Daro ont prouvé l’existence d’une culture jusqu’alors inconnue.
La civilisation de la vallée de l’Indus a inventé une écriture à ce jour indéchiffrée et a manifestement marqué la culture indienne.
Mais, le plus grand mystère reste l’abandon de ces cités et la disparition de cette civilisation.

Mais qui était cette civilisation restée si longtemps dans l’ombre ?

Il faut imaginer un peuple qui a vécu sur un immense territoire. Ce peuple parlait une langue qui nous est inconnue et utilisait une écriture que nous n’avons toujours pas réussi à déchiffrer. Cette civilisation a construit de grandes villes divisées en quartiers mais avec une logique qui nous échappe.
En effet, nous n’avons retrouvé ni temples, ni palais. Les premiers habitants de la vallée de l’Indus ont commencé à édifier des villages vers le VIIe millénaire avant notre ère.
Puis, entre 3 200 et 1 800 ans avant notre ère, de grandes villes s’épanouirent. C’est entre 2 700 et 2 600 ans avant notre ère que furent édifiés les imposants murs d’enceinte d’Harappa.


 

Une ville étonnamment moderne

Les maisons semblent avoir été conçues de manière à assurer un maximum de confort et de sécurité. Leurs portes donnaient généralement sur les ruelles latérales, vraisemblablement pour éviter la circulation intense des grandes artères. Des cours intérieures assuraient l’éclairage et les fenêtres étaient fermées par des treillages de terre cuite ou d’albâtre. A en juger par l’épaisseur de leurs murs, certains bâtiments devaient avoir au moins deux étages. La plupart des maisons avaient des escaliers conduisant aux étages supérieurs ou au toit. Bon nombre de maisons disposaient d’un puits individuel.


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Causes de sa disparition

La thèse la plus communément admise considère que la civilisation de l’Indus fut détruite vers 1500 av. J.-C. par les invasions aryennes. A l’appui de cette hypothèse, les archéologues ont observés que les ruines urbaines présentent une fine couche de cendre dans les niveaux supérieurs ainsi que des groupes de squelettes entassés dans les rues. Les quelques armes de cuivre (haches, épées) retrouvées sur place n’apparaissent que dans les niveaux supérieurs.

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Mohenjo-Daro : vue du Grand Bain

Une deuxième hypothèse attribue le déclin de Mohenjo-Daro aux inondations dont la ville fut de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps victime et qui, petit à petit, paralysèrent son activité. Progressivement une partie de la population aurait quitté la ville pour aller fonder Harappa ou se fondre dans les populations environnantes. A l’appui de cette thèse, les archéologues ont pu observer que les murs des maisons et surtout les puits furent constamment surélevés à Mohenjo-Daro. Aujourd’hui encore, les ruines ne sont protégées de la remontée de la nappe phréatique que grâce à un complexe système de pompage.

Si cette dernière thèse permet d’expliquer l’abandon de Mohenjo-Daro elle n’est pas suffisante pour expliquer le déclin de toute une civilisation dont l’aire d’influence était très étendue. D’autant que ces inondations sont peut-être elles-mêmes dues à la destruction volontaire, du fait d’un envahisseur, des installations hydrauliques (barrage et digues) qui protégeaient auparavant la ville d’une catastrophe naturelle.



Mohenjo-Daro : une cité très évoluée

Le caractère le plus stupéfiant des villes harappéennes est la complexité de leur urbanisme. Ces villes s’étendaient sur un périmètre de 100 à 200 ha au minimum.
Mohenjo-Daro est très bien conçue. On peut la comparer aux grandes villes américaines. D’ailleurs, les archéologues l’ont surnommé « le Manhattan de l’âge de bronze ». En effet, on peut voir une douzaine d’artères tracées au cordeau traverser la ville du nord au sud, coupées d’est en ouest par des rues plus étroites qui délimitaient des pâtés de maisons.
Cela évoque le quadrillage du prestigieux quartier new-yorkais.

Les rues étaient pavées avec des centres administratifs imposants. Il y avait des rangées de petites maisons en briques dotées de toilettes privées et d’égouts.


Dés en calcaire, identiques aux dés actuels, provenant de Mohenjo-Daro (Karachi, Musée national)

Reconstitution de l'intérieur d'une habitation

Ce peuple était apparemment épris d’ordre et d’hygiène. Dans les ruines du site de Mehrgarh, les archéologues ont découvert l’équivalent de nos décharges industrielles. On y mettait les rebus du travail des peaux, du cuivre, du talc, des coquillages etc…

D’autres bâtiments restent énigmatiques. A Harappa et Mohenjo-Daro, il existe deux édifices étranges avec un socle divisé en blocs, qui supportait probablement une construction en bois. On a cru qu’il s’agissait de greniers mais finalement ils restent un mystère.

De même, n’ayant retrouvé aucun édifice religieux, on suppose que cette civilisation adorait ses divinités en plein air.

Pourquoi une civilisation aussi évoluée a-t-elle abandonné ces villes ?


Une explosion nucléaire ?

 

Plus récemment, une théorie assez révolutionnaire a été énoncée. Les scientifiques Davneport et Vincenti ont déclaré que la ville de Mohenjo-Daro avait été ravagée suite à une explosion nucléaire.

Ils ont trouvé de grosses strates de glaise et de verre vert. Les archéologues supposent qu’une très forte température a fait fondre de la glaise et du sable qui ont durci immédiatement après.

De semblables strates de verre vert ont été retrouvées dans le désert du Nevada après chaque explosion nucléaire.

L’analyse moderne a confirmé que des fragments de la ville avaient fondu au contact d’une très haute température. Les douzaines de squelettes qui ont été trouvés dans la région de Mohenjo-Daro présentent une radioactivité excédant la norme de presque 50 fois.

Ces analyses scientifiques nous ramènent à la grande épopée indienne, le Mahabharata. Elle contient des mentions d’une arme prodigieuse aux effets dévastateurs. Un des passages parle d’une « coquille », qui étincelait comme le feu, mais sans dégager de fumée.
« Quand la coquille a touché le sol, le ciel est devenu obscur, les tornades et les tempêtes ont ravagé les villes. Une horrible explosion a brûlé des milliers de gens et d’animaux, les réduisant en cendres. »



Bien sûr, on a du mal à imaginer qu’à une époque aussi lointaine des armes nucléaires ont pu être utilisées. Le texte est troublant quand on le met en parallèle avec les dernières découvertes. Pourrait-il s’agir d’un phénomène naturel qui aurait provoqué un cataclysme ? L’épicentre du choc a été détecté au centre de la ville. A cet endroit, toutes les maisons ont été nivelées. A la périphérie, les destructions sont moins importantes.

L’énigme de Mohenjo-Daro reste entière pour le moment. Cependant, si l’on suppose qu’une catastrophe s’est abattue sur cette cité, cela n’explique pas l’abandon des autres villes. Mohenjo-Daro et Harappa sont les métropoles les plus connues mais il existait au moins trois autres villes aussi importantes. Il y en avait d’autres mais de moindre importance.

 

 

 


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